EL TEMA DE LA SEMANA: George Brassens - Les sabots d'Hélène
A pedido de algunos amigos, a quienes les encantó la canción anterior de Brasens del 25/09, aquí va una no menos encantadora: Le sabots d’Hélène, bien en el estilo de una canción de trova, que no otra cosa era Brassens. Como de costumbre, la letra, para quienes (como Crab) gustan cantarla mientras se duchan. Y la traducción, para quienes no tienen la suerte de dominar el idioma del amor.
LES SABOTS D'HÉLÈNE
Les sabots d'Hélène
Étaient tout crottés,
Les trois capitaines
L'auraient appelée vilaine,
Et la pauvre Hélène
Était comme une âme en peine...
Ne cherche plus longtemps de fontaine,
Toi qui as besoin d'eau,
Ne cherche plus : aux larmes d'Hélène
Va-t'en remplir ton seau.
Moi j'ai pris la peine
De les déchausser,
Les sabots d'Hélène,
Moi qui ne suis pas capitaine,
Et j'ai vu ma peine
Bien récompensée...
Dans les sabots de la pauvre Hélène,
Dans ses sabots crottés,
Moi j'ai trouvé les pieds d'une reine
Et je les ai gardés.
Son jupon de laine
Était tout mité,
Les trois capitaines
L'auraient appelée vilaine,
Et la pauvre Hélène
Était comme une âme en peine...
Ne cherche plus longtemps de fontaine,
Toi qui as besoin d'eau,
Ne cherche plus : aux larmes d'Hélène
Va-t'en remplir ton seau.
Moi j'ai pris la peine
De le retrousser,
Le jupon d'Hélène,
Moi qui ne suis pas capitaine,
Et j'ai vu ma peine
Bien récompensée...
Sous le jupon de la pauvre Hélène,
Sous son jupon mité,
Moi j'ai trouvé des jambes de reine
Et je les ai gardées.
Et le coeur d'Hélène
N'savait pas chanter,
Les trois capitaines
L'auraient appelée vilaine,
Et la pauvre Hélène
Était comme une âme en peine...
Ne cherche plus longtemps de fontaine,
Toi qui as besoin d'eau,
Ne cherche plus : aux larmes d'Hélène
Va-t'en remplir ton seau.
Moi j'ai pris la peine
De m'y arrêter,
Dans le coeur d'Hélène
Moi qui ne suis pas capitaine,
Et j'ai vu ma peine
Bien récompensée...
Et, dans le coeur de la pauvre Hélène,
Qui avait jamais chanté,
Moi j'ai trouvé l'amour d'une reine
Et moi je l'ai gard
Los zuecos de Helena
Estaban embarrados
Los tres capitanes
Los hubieran llamado feos
La pobre Helena
Era como un alma en pena…
No busques más una fuente
Tú que necesitas agua
Nos busques más: las lágrimas de Helena
Saciarán tu sed.
Me tomé el trabajo
De descalzar
Los zuecos de Helena
Yo, que no soy capitán
Y hallé mi trabajo
Bien recompensado
En los zuecos de la pobre Helena
En esos zuecos embarrados
Encontré los pies de una reina
Y los conservé.
Su pollera de lana
Estaba toda apolillada
Los tres capitanes
La hubieran llamado fea
Y la pobre Helena
Era como un alma en pena
No busques más una fuente
Tú que necesitas agua
No busques más: las lágrimas de Helena
Saciarán tu sed.
Pero me tomé el trabajo
de arremangar
La pollera de Helena
Yo que no soy capitán
Y vi mi trabajo
Bien recompensado
Bajo la pollera de la pobre Helena
Bajo su pollera apolillada
Encontré las piernas de una reina
Y las conservé.
Y el corazón de Helena
No sabía cantar
Los tres capitanes
Lo hubieran llamado feo
Y la pobre Helena
Era como un alma en pena…
No busques más una fuente
Tú que necesitas agua
No busques más: las lágrimas de Helena
Saciarán tu sed.
Pero me tomé el trabajo
De detenerme
En el corazón de Helena
Yo que no soy capitán
Y vi mi trabajo
Bien recompensado
Y en el corazòn de la pobre Helena
Que nunca había cantado
Encontré el amor de una reina
Y lo conservé.